Je me lève tranquillement, serein après avoir fait quelques voyages à la buanderie pendant la nuit pour m'assurer, en relais avec les autres, que les affaires (chaussures et sacs) séchaient bien. Tout est parfaitement sec.
De plus, on attaque la partie la plus cool physiquement du séjour et je sais qu'au niveau nourriture, je ne serai plus privé du fait qu'on aura toujours un petit magasin pour se ravitailler à proximité.
On part pour le bus, direction les iles Westman, alors qu'il pleut encore même si elle est beaucoup moins forte que les 2 derniers jours.
Nous voilà donc parti pour un voyage qui va être plutôt épique, mais on ne le sais pas. On monte dans le bus et on part. Mais 10 kms plus, le chauffeur s'arrête et tente de faire demi tour. Sauf que la manoeuvre est périlleuse du fait qu'il y ait un énorme champ de lave tout autour de la route. Après quelques minutes de galère, il finit par y arriver. Et on retrouve le parking du départ. En fait, il avait oublié un passager qui était descendu pendant la pause pour satisfaire un besoin naturel. Le plus drôle, c'est que le passager lui avait demandé s'il avait le temps d'y aller.
Nous voilà reparti, pour de bon ce coup-ci. Après une bonne heure, on s'arrête à Vik. Et là, on voit monter des passagers qui se rendent où on a pris le bus ce matin. On leur dit donc que l'on en vient et que ce bus va à l'opposé de leur destination. Ils nous répondent qu'ils ont demandé au chauffeur...grand moment d'interrogation. Après recherche d'infos, effectivement, il nous faut changer de bus. Décidément, le chauffeur est bon,il aurait pu nous prévenir qu'il fallait changer de bus. Sinon, on était quite pour un tour gratuit. C'est le pompom!
On poursuit donc notre route, dans la bonne direction, et vers le soleil. On rigole, on est de bonne humeur, en mode décontracté. Et il ne faut pas attendre longtemps pour qu'il nous arrive une autre péripétie. Le bus s'arrête à Skogar, et pressé de repartir, il coupe un virage en passant bien à gauche. Rien de grave me direz vous, mais le problème, c'est qu'un autre bus arrivait en face. Les deux véhicules se font une belle caresse. Et on s'arrête. Les deux chauffeurs descendent et commencent à s'envoyer quelques politesses. Je ne veux pas m'interposer, car je ne ferais pas le poids à côté de leur 120 kilos respectifs. Après quelques minutes de palabres et après avoir rempli le constat, on repart définitivement. Et on arrive à destination: Hosvollur.
Ici, on a Plus de 4 heures à tuer. On commence par les courses. Mais on maitrise maintenant. On connait les produits par coeur, et les prix. Ce qui fait que l'on a vite fini. On poursuit avec la petite pause casse croûte: des sandwichs à la saucisse avec une petite sauce burger bien industrielle, c'est trop bon. Je kiffe. C'est une des rares choses que je vais essayer de trouver en France (la sauce burger). Pour finir le repas, on décide d'aller dans la station essence du coin qui fait aussi magasin et restaurant pour se prendre un café. Et, en plus, ils diffusent les mondiaux d'athlétisme. On se pose devant la télé. Et le magasin est plein de tentations: burgers, glaces, chocolat,...et j'en passe. Donc, plutôt que le café, Dam's craque pour une glace, et Lioch et moi on cède aux barres chocolatées. Et le goût du chocolat qui fond dans la bouche, c'est juste une tuerie. Je profite de chaque bouchée, je mange cette barre le plus lentement possible pour profiter de la sensation. Et je mange, non pas une , mais 2 barres. C'est mon premier moment de craquage depuis le début du séjour et cela reste raisonnable comme craquage.
Après 2 heures d'athlé, ils diffusent un jeu musical et là, on ne comprend strictement rien, que ce soit au niveau de la langue évidemment mais aussi au niveau des règles du jeu (on n'arrive pas à savoir ce qu'ils doivent faire). Mais, on est tellement bêtes qu'on continue à regarder. Mais on lâche l'affaire après 30 min à ne rien avoir compris.Et le temps que Dam's et Lioch craquent pour une deuxième glace, et moi pour une 3ème barre chocolatée, on doit aller prendre le bus. Direction, le bateau.
Après 30 min de bus et 30 min de bateau, on arrive sur l'ile. Le cadre est sympa, il fait beau. On trouve le camping dans un cadre de rêve. Au pied d'une falaise avec plein de macareux, en bord de mer et avec un golf juste à côté. Ma foi, on est pas mal comme dirait l'autre. Et Lioch ne résiste pas à l'appel du puffin et commence à escalader pour jouer de l'appareil. Le résultat n'est pas très probant mais ce n'est que partie remise, il aura sa revanche.
On se pose au camping et on pense à nos collègues allemands qui sont bloqués dans le refuge alors qu'on est en tong, au soleil. On décide de se faire une vidéo bilan pour mettre une fin définitive à cette histoire. Et on se lâche en imaginant les pires scénarios possibles pour eux. C'est vraiment un moment de franche rigolade, un de plus.
Le soir, on va faire un tour en ville pour trouver un café et boire un verre. On est samedi, et il parait que le samedi, les islandais sortent et boivent comme des trous. On veut voir ça. Sauf, qu'après avoir fait le tour de la ville, aucune trace d'un café où il y a du monde, hormis 2 ou 3 mamies et papis qui se déplacent avec leur canne. On rentre donc bredouille...et assoiffés du coup par les quelques 10 à 12 kms parcourus dans la journée et la soirée.
Et demain, petite promenade sur l'ile pour aller voir les macareux et les volcans. J'ai hâte de voir la partie de l'ile qui est née il y a à peine 40 ans après une éruption volcanique. Ca doit faire bizarre de voir une terre qui n'existait pas il y a encore très peu de temps.
Je retrouve la légèreté et la joie que j'avais pendant les jours précédents le déluge. C'est bon de retrouver de soleil. Le moral va mieux du coup et j'ai de nouveau hâte de découvrir quelque chose que l'on a pas encore vu dans ce pays. Une super bonne journée s'achève et une autre se profile.
Un petit camping dans un cadre, ma foi, fort agréable.